
Photographe, Photo ONU/Mission des Nations Unies au Soudan du Sud
Doris Poni Mogga, une avocate sud-soudanaise, travaille pour la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud. Elle aide au d¨¦ploiement de tribunaux mobiles dans des zones isol¨¦es et touch¨¦es par les conflits. Une mod¨¨le dans le syst¨¨me judiciaire de son pays, elle contribue ¨¤ cr¨¦er un environnement plus s?r pour les femmes et les filles, en veillant ¨¤ ce que les survivantes et les t¨¦moins soient trait¨¦s avec dignit¨¦ tout au long des proc¨¦dures judiciaires.
Soutenir les tribunaux mobiles est l¡¯une de mes plus grandes fiert¨¦s. Ils r¨¦tablissent la confiance dans le syst¨¨me judiciaire et rapprochent la justice des communaut¨¦s et des personnes qui, autrement, seraient oubli¨¦es. ?

Photographe, Maisa Ghazaleh (Territoire palestinien occup¨¦)
Randa Siniora est une avocate palestinienne, f¨¦ministe et d¨¦fenseuse des droits humains, engag¨¦e depuis plus de 30 ans en faveur de la justice pour les femmes vivant sous occupation militaire. En tant que directrice du Centre des femmes pour l¡¯aide juridique et le conseil, elle dirige les efforts visant ¨¤ lutter contre les violences bas¨¦es sur le genre et ¨¤ garantir une protection juridique pour les femmes palestiniennes. En 2018, elle est devenue la premi¨¨re femme palestinienne issue de la soci¨¦t¨¦ civile ¨¤ s¡¯adresser au Conseil de s¨¦curit¨¦ des Nations Unies, soulignant l¡¯intersection entre genre, occupation et violence syst¨¦mique.
En tant que femmes palestiniennes, nous ne voulons pas ¨ºtre per?ues uniquement comme des victimes, ni que nos r¨¦cits soient racont¨¦s uniquement ¨¤ travers ce prisme. Nous sommes des actrices du changement, nous r¨¦clamons avant tout la pr¨¦vention, la protection et une participation politique effective. ?

Photographe, Maisa Ghazaleh (Territoire palestinien occup¨¦)
Amani Aruri est une f¨¦ministe palestinienne et militante pour la paix et les droits humains. Son engagement remet en question les syst¨¨mes de violence, de militarisation et d¡¯exclusion, en plaidant pour une paix inclusive, fond¨¦e sur la justice. Le travail d¡¯Amani est centr¨¦ sur les exp¨¦riences des femmes et des filles palestiniennes vivant sous l¡¯occupation et cherche ¨¤ assurer que leur voix guident le chemin vers une paix durable.
Commencez l¨¤ o¨´ vous ¨ºtes, engagez-vous localement, apprenez de votre communaut¨¦ puis ¨¦largissez votre champ d¡¯action. N¡¯attendez pas la permission. Mobilisez-vous, documentez, et cr¨¦ez des liens avec d¡¯autres f¨¦ministes ¨¤ travers le monde. La transformation commence souvent depuis la base. ?

Photographe, Do Nsoseme (R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo)
Anne-Marie Dongui est directrice adjointe du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l¡¯homme en R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo. Originaire de C?te d¡¯Ivoire, elle d¨¦fend depuis plus de 25 ans les droits des femmes et des communaut¨¦s marginalis¨¦es, avec un engagement particulier pour leur inclusion dans les processus de paix. Son travail repose sur des valeurs fortes: restaurer la dignit¨¦ des victimes, assurer la prise de responsabilit¨¦s des auteurs et soutenir les victimes et survivants de violences.
Une femme doit travailler deux fois plus qu¡¯un homme pour gagner sa place. Dans certains pays o¨´ j¡¯ai travaill¨¦, des responsables ont refus¨¦ de me serrer la main simplement parce que je suis une femme. ?tre accept¨¦e en tant que femme est un vrai d¨¦fi ¡ª et c¡¯est pourtant essentiel, car sans cela, on ne peut pas accomplir son travail. ?

Photographe, Do Nsoseme (R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo)
Nelly Mbangu est une avocate et d¨¦fenseuse des droits humains originaire du Nord-Kivu, ¨¤ l¡¯est de la R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo. Malgr¨¦ les menaces et le d¨¦placement, elle milite pour les droits des femmes et des enfants congolais, fournit une aide juridique et du soutien aux survivants de violences sexuelles et bas¨¦es sur le genre. Elle coordonne ¨¦galement Sauti ya Mama Mukongomani, un mouvement pour la paix qui rassemble plus de 30 organisations de femmes.
J¡¯ai toujours dit qu¡¯apr¨¨s la violence, il y a la vie. Il y a la vie, parce que j¡¯ai v¨¦cu cette violence. J¡¯ai d? me battre pour devenir celle que je suis aujourd¡¯hui. Alors je crois qu¡¯apr¨¨s chaque acte de violence, si l¡¯on continue de croire en sa force, en son potentiel, on ne perd jamais vraiment. Apr¨¨s la violence, il y a la vie. Et s¡¯il y a la vie, il y a de l¡¯espoir. ?

Photographe, Mona Elfateh (Soudan)
Avocate et figure de la soci¨¦t¨¦ civile, Mona Mohamed Omaer Hamad ?uvre au sein de l¡¯organisation Sorkenat au Soudan pour sensibiliser aux droits des femmes, ¨¤ la consolidation de la paix et ¨¤ la r¨¦solution 1325 du Conseil de s¨¦curit¨¦ des Nations Unies. Elle encourage les femmes ¨¤ reconna?tre leur r?le dans le changement d¨¦mocratique et les processus de paix, en combattant les violences bas¨¦es sur le genre et les barri¨¨res traditionnelles gr?ce ¨¤ l¡¯¨¦ducation et au plaidoyer juridique.
Je veux que les femmes s¡¯expriment et participent activement ¨¤ tous les enjeux et espaces de discussion, qu¡¯elles soient pr¨¦sentes dans les institutions de l¡¯?tat en tant que leaders capables de prendre des d¨¦cisions, qu¡¯elles interviennent pour r¨¦soudre les conflits aux c?t¨¦s des hommes et qu¡¯elles repr¨¦sentent les femmes au plus haut niveau. ?

Photographe, Rita Kabalan (Liban)
Lubna Ezzedine est m¨¦diatrice pour la paix, ¨¦ducatrice et militante sociale et environnementale ¨¤ Tyr, dans le sud du Liban. Figure de confiance au sein de sa communaut¨¦, elle a fond¨¦ un centre d¡¯autonomisation des femmes et des jeunes. Membre du R¨¦seau libanais des femmes pour la consolidation de la paix, Lubna a ¨¦galement cr¨¦¨¦ le tout premier comit¨¦ f¨¦minin de sa ville, ¨¤ la t¨ºte de projets de d¨¦veloppement et de promotion du r?le des femmes dans la vie publique.
D¨¨s que le cessez-le-feu a ¨¦t¨¦ annonc¨¦ et que nous sommes rentr¨¦es, j¡¯ai appel¨¦ tout le monde pour savoir quels ¨¦taient leurs besoins. Beaucoup voulaient parler. Elles voulaient raconter ce qu¡¯elles avaient v¨¦cu pendant la guerre ¡ª le d¨¦placement, les files d¡¯attente, les disputes et les r¨¦conciliations. Il y a tant d¡¯histoires en elles qu¡¯elles veulent sortir au grand jour. ?
Cette exposition a ¨¦t¨¦ lanc¨¦e en juin 2025