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2025-UNAT-1549

UNAT Held or UNDT Pronouncements

L'UNAT a estimé que l'UNDT avait commis une erreur en concluant que la demande de la fonctionnaire n'était pas recevable. Il a estimé que la fonctionnaire avait en fait contesté une décision administrative qu'elle jugeait non conforme à ses conditions d'emploi. Par conséquent, l'UNDT était compétent pour décider s'il y avait lieu ou non d'ordonner la conduite d'une enquête ou de prendre d'autres mesures concernant les allégations et les plaintes de la fonctionnaire. Le TUNAT a conclu qu'en jugeant la demande de la fonctionnaire irrecevable, le TUD avait agi en violation de la section 5.6 du Bulletin du Secrétaire général ST/SGB/2019/8 (Lutte contre la discrimination, le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, et l'abus d'autorité), qui donne à la fonctionnaire, en tant que personne concernée, le droit de demander un contrôle juridictionnel de la décision contestée.

Le TUNAT a en outre estimé que le TUDN avait outrepassé sa compétence en procédant à l'examen du fond de l'affaire après avoir jugé que la requête du fonctionnaire n'était pas recevable ratione materiae.

Le TUNAT a fait droit à l'appel, infirmé le jugement n° UNDT/2024/026 et renvoyé l'affaire devant le Tribunal du contentieux administratif pour qu'elle soit examinée par un autre juge.

Decision Contested or Judgment/Order Appealed

Une fonctionnaire du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a contesté la décision de l'Administration de classer sans suite la plainte qu'elle avait déposée auprès du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), dans laquelle elle alléguait avoir été victime de harcèlement et d'abus d'autorité de la part de son deuxième supérieur hiérarchique.

Dans son jugement n° UNDT/2024/026, le TDPNU a rejeté la demande de la fonctionnaire comme irrecevable ratione materiae, estimant que la décision qu'elle contestait n'avait pas d'effet direct ou défavorable sur elle. Néanmoins, le TDPNU a examiné le bien-fondé de sa demande et a conclu que l'Administration avait correctement exercé son pouvoir discrétionnaire pour évaluer la nécessité d'une enquête.

La fonctionnaire a fait appel.

Legal Principle(s)

Lorsqu'un membre du personnel dépose une plainte pour violation administrative de la loi, l'Administration a le pouvoir discrétionnaire de décider d'ouvrir ou non une enquête. Toutefois, ce pouvoir discrétionnaire ne signifie pas que la décision administrative d'ouvrir ou non une enquête ne peut faire l'objet d'un contrôle juridictionnel. La question de savoir si le TFI peut contrôler une telle décision dépend de sa compétence en vertu de l'article 2(1) du Statut du TFI.

Plus précisément, lorsqu'une plainte soulève des questions régies par le document ST/SGB/2019/8, le membre du personnel a droit à certaines garanties procédurales. S'il n'est pas satisfait du résultat de l'affaire, le membre du personnel peut demander le contrôle judiciaire de la décision administrative. Le TFP est compétent pour examiner la mesure administrative (ou l'omission) à la suite d'une demande d'enquête et pour déterminer si elle a été prise conformément au cadre juridique applicable. Le TSDN peut également déterminer la légalité du processus d'enquête.

Le TSDN outrepasserait sa compétence s'il se prononçait sur le fond d'une demande jugée irrecevable.

Outcome

Appel accordé
Dossier renvoyée

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.

Aileen Baraza