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2025-UNAT-1557

UNAT Held or UNDT Pronouncements

L'UNAT a estimé que l'UNDT n'avait pas commis d'erreur en concluant que la mesure transitoire – accordant 10 semaines de congé spécial avec salaire intégral (SLWFP) uniquement aux mères qui étaient encore en congé de maternité au 1er janvier 2023 – n'était pas illégalement discriminatoire.

Elle a estimé que, même si l'on pouvait faire valoir que le fait de privilégier les mères biologiques par rapport aux pères dans les dispositions transitoires entre l'ancien et le nouveau régime de congé parental était discriminatoire, cela ne constituait pas une discrimination illégale pour deux raisons : i) l'opportunité d'allaiter dans des circonstances incompatibles avec le fait que les mères travaillent également à temps plein pour les Nations Unies ; et ii) le fait que les mères biologiques ont des besoins en matière de santé et de bien-être avant et après l'accouchement que les pères ou les autres parents non biologiques ne connaissent pas. En conséquence, la mesure transitoire a été jugée conforme aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé.

L'UNAT a également estimé que l'UNDT avait correctement conclu que la décision du Secrétaire général de limiter l'application de la nouvelle politique en matière de congé parental, instruction administrative ST/AI/2023/2 (Congé parental et familial), aux parents dont les enfants sont nés ou ont été adoptés à compter du 1er janvier 2023, constituait un exercice légitime de son pouvoir discrétionnaire. Il a souligné que, comme le stipule expressément la règle 6.3 du Règlement du personnel, et conformément à la résolution 77/256 A-B de l'Assemblée générale, le Secrétaire général avait le pouvoir de fixer ces conditions pour l'octroi du congé parental.

Enfin, l'UNAT a estimé que la décision de l'administration de rejeter la demande de SLWFP présentée par l'un des deux fonctionnaires était légale et tenait dûment compte de toutes les circonstances pertinentes.

Decision Contested or Judgment/Order Appealed

Deux membres du personnel ont contesté les décisions de l'Administration de rejeter leurs demandes d'octroi d'un congé parental de 16 semaines conformément aux dispositions relatives au congé parental récemment mises en place.

Dans son jugement n° UNDT/2024/053, le TFP a rejeté les requêtes des membres du personnel, estimant que les décisions contestées étaient légales.

Les membres du personnel ont fait appel.

Legal Principle(s)

Une différence de traitement est discriminatoire lorsqu'elle porte atteinte aux droits de certains membres du personnel ou de certaines catégories de membres du personnel, pour des raisons illégales. Toutefois, lorsque l'approche est généralement appliquée par catégories, il n'y a pas de discrimination si la différence est motivée par des objectifs et des politiques généraux qui ne visent pas à traiter de manière inégale des individus ou des catégories d'individus.

Pour déterminer s'il y a discrimination, il faut d'abord établir s'il y a eu une différence de traitement ou une différenciation entre des personnes ou des catégories de personnes. Si une telle différenciation est démontrée, il doit alors exister un lien rationnel entre la différenciation en question et l'objectif légal ou légitime qu'elle vise à atteindre. Si un lien rationnel existe et que la différenciation est jugée justifiée et équitable, alors aucune discrimination illégale n'aura été démontrée.

Les tribunaux ne peuvent pas examiner la validité de la législation ni substituer leur opinion à celle de l'Assemblée générale concernant la politique ou la pratique applicable. Les procédures se limitent à la légalité des décisions administratives individuelles ayant un effet défavorable sur les fonctionnaires. Les tribunaux ne sont pas des cours constitutionnelles chargées de déterminer la validité ou l'exactitude de la législation.

Dans le cadre du nouveau régime de congé parental, les parents d'enfants nés avant le 1er janvier 2023 restent soumis aux anciennes règles, tandis que ceux dont les enfants sont nés à cette date ou après sont soumis au nouveau régime. En conséquence, à partir du 1er janvier 2023, les mères d'enfants nés à cette date ou après bénéficient de 10 semaines supplémentaires de congé parental, tandis que les pères bénéficient de 8 ou 12 semaines supplémentaires, selon leur lieu d'affectation.

Outcome

Appel rejeté sur le fond

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.

Thomas John Caldin & Michael John Langelaar