Rencontre avec la presse du Secrétaire général à son départ de Madagascar
Rencontres avec la presse | Kofi Annan, Ancien Secrétaire général
J'ai eu un très bon séjour ici à Madagascar et mon épouse et moi sommes très contents d'être venus.
J'ai eu l'occasion, comme vous le savez... J'étais avec le Président, le Premier Ministre, le Président du Sénat et du Parlement. J'ai eu l'occasion aussi de parler avec les membres, les leaders de l'opposition. J'ai visité les forêts hier et je quitte le pays avec un très bon sentiment.
J'apprécie beaucoup les efforts de développement qu'ils sont en train de faire pour pousser le développement économique et social du pays. So, I'm leaving for New York, satisfied but I will keep a keen interest in developments in Madagascar.
(Sorry about the plane).
I will take your questions.
Q: Je voulais savoir si durant votre séjour à Kinshasa, vous allez rencontrer Javier Solana pour discuter avec lui de la mise en place d'une force européenne éventuelle pour les élections et est ce que vous pensez que cette force européenne est nécessaire parce que les Sud Africains ont l'air de dire que ce n'est pas nécessaire?
SG: J'espère que j'aurai l'occasion de voir Mr. Solana, on a parlé hier, on s'est téléphoné hier. Je suis content qu'il va à Kinshasa. On a besoin de la force européenne. C'est moi même et mes collaborateurs de l'opération du maintien de la paix qui ont négocié ça. Je suis sur que l'Afrique du Sud va accepter, va être d'accord avec nous. Donc on a besoin d'eux. On va collaborer très étroitement avec eux. On a déjà eu une expérience avec une force européenne à RDC donc ce ne sera pas la première fois. De toutes les façons on va organiser des élections très importantes en juin. On aura besoin de toute l'assistance nécessaire.
Q: Quelles sont les recommandations des Nations Unies pour empêcher la tension politique s'il y en a à Madagascar et pour que les élections futures se déroulent sans heurt?
SG: J'ai encouragé les leaders de l'opposition et le Président de dialoguer pour qu'il y ait une ambiance propice pour les élections. Comme vous le savez, l'ONU a envoyé des experts ici. Ils ont passé quelques semaines ici. Ils vont soumettre leur rapport sur les préparations des élections. Je compte travailler très étroitement avec le gouvernement et les parties concernées pour préparer les élections. J'espère que ça va être transparent, ouvert et équitable.
Q: Une question sur Darfour, le gouvernement soudanais a indiqué qu'il n'acceptera jamais une peace keeping force dirigée par les Nations Unies sans signature d'un accord de paix entre les rebelles et le gouvernement mais quand est ce que ça va se passer et est ce que vous allez attendre l'invitation de Khartoum avant de dépêcher les peace-keepers?
SG: Nous sommes en train de préparer des plans nécessaires pour Darfour. Je sais que le gouvernement soudanais n'était pas très chaud sur cette question. L'Union africaine a décidé de prolonger la force africaine pour six mois. Ça nous donne le temps de préparer la force onusienne pour Darfour. La force onusienne va travailler très étroitement avec l'Union africaine. J'espère bien qu'on va avoir la coopération du gouvernement soudanais. Ce n'est pas la première fois qu'on travaille avec eux. Il faut savoir qu'on a déjà déployé des troupes onusiennes au Sud de Soudan et nous sommes en train d'aider le gouvernement et les rebelles du Sud qui ont signé un accord à Naivasha l'année dernière pour les mettre en application.
Evidemment, si accord est signé à Abuja, accord de la paix, ce sera dans l'intérêt de tout le monde, et nous même nous sommes en train de pousser pour ça. J'espère que ça va être signé aussitôt que possible. Mais la situation de Darfour s'est dégradée au point de vue sécurité.
On doit tout faire pour aider les gens déplacés et les gens qui ont besoin de notre assistance. Donc les planifications continuent et nous sommes en train de travailler avec eux aussi pour un accord de la paix.
Q: Comment percevez-vous l'évolution du processus de réconciliation nationale à Madagascar depuis 2002?
SG: Comme je venais de dire il y pas très longtemps, j'ai encouragé tous les partis politiques, tous les leaders politiques de se retrouver et dialoguer et vraiment créer une ambiance nécessaire pour les élections et je crois que s'il y a ce genre de dialogue sans condition, toute sorte de questions peuvent être soulevées par les partis concernés y compris le gouvernement.
J'ai eu l'occasion de parler avec le Président et j'ai encouragé les leaders politique de travailler avec lui pour apaiser la situation et préparer pour les élections.