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2025-UNAT-1566

UNAT Held or UNDT Pronouncements

L'UNAT a conclu qu'il existait des preuves claires et convaincantes que M. Hunt, en coordination avec des collègues, communiquait secrètement avec un journaliste au sujet de la transaction du Fonds d'investissement, du processus d'approbation et du rôle de l'ancien représentant du Secrétaire général (RSG), et qu'il avait ainsi divulgué des informations au journaliste.

L'UNAT a estimé que M. Hunt n'avait pas prouvé que son action consistant à signaler une éventuelle faute professionnelle au sein de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies à des sources extérieures était une activité protégée en vertu du bulletin du Secrétaire général sur la protection contre les représailles. L'UNAT a souscrit à la conclusion de l'UNDT selon laquelle M. Hunt n'avait pas démontré pourquoi il estimait que la mauvaise gestion au sein de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies constituait une menace susceptible de causer un préjudice important aux activités de l'Organisation. Il n'y avait également aucune preuve dans le dossier qu'il aurait fait l'objet de représailles s'il avait signalé ces préoccupations par le biais des mécanismes internes établis, par exemple au BSCI ou au Sous-Secrétaire général à la gestion des ressources humaines.

Le TPNU a estimé que les multiples déclarations de M. Hunt concernant le manque d'expérience et de qualifications de la plaignante constituaient une forme de dénigrement et que ses affirmations selon lesquelles la plaignante ne possédait pas les compétences et qualifications requises étaient sans fondement et diffamatoires tant à l'égard de son professionnalisme que de son intégrité.

L'UNAT a estimé que l'UNDT n'avait pas commis d'erreur en concluant que les commentaires de M. Hunt à l'égard du plaignant ne constituaient pas des désaccords liés au travail, mais relevaient plutôt d'actes de harcèlement et d'abus d'autorité. Dans l'exercice de ses fonctions consistant à signaler d'éventuels cas de mauvaise conduite, il était tenu de respecter les normes les plus élevées en matière d'efficacité, de compétence et d'intégrité dans ses relations avec le plaignant, compte tenu notamment de son poste élevé.

Le TUNAS a observé que M. Hunt s'était livré à des activités extérieures sans autorisation préalable et qu'il aurait dû demander l'accord du Secrétaire général pour exercer, même à titre non rémunéré, les fonctions administratives, financières et représentatives de haut niveau qu'il avait assumées pour une entité à but lucratif.

L'UNAT a estimé que la gravité et la nature aggravante des fautes commises par M. Hunt justifiaient l'imposition de la sanction de la cessation de service. Le fait que M. Hunt ait considéré qu'il remplissait son devoir fiduciaire de protéger les actifs du Fonds de pension n'a pas été considéré comme un facteur atténuant suffisant pour compenser les multiples facteurs aggravants. La mesure disciplinaire a été imposée dans les limites acceptées, en tenant dûment compte des normes applicables et de l'objectif de la discipline.

Enfin, le TUNAT s'est inquiété du fait que le Secrétaire général ait expressément refusé de se conformer à une ordonnance du TUD. Le TUNAT a fait remarquer que si, à l'avenir, le Secrétaire général faisait preuve d'un mépris aussi flagrant à l'égard d'une ordonnance du TUD, celui-ci serait en droit de saisir les autorités compétentes afin qu'elles prennent les mesures nécessaires pour faire respecter la responsabilité, même si c'est un haut fonctionnaire qui a pris la décision de ne pas se conformer à l'ordonnance.

Le TUNAT a rejeté l'appel et confirmé le jugement du TUD.

Decision Contested or Judgment/Order Appealed

Un ancien membre du personnel de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies a contesté la décision de lui imposer la mesure disciplinaire de cessation de service avec indemnité tenant lieu de préavis et indemnité de licenciement pour (1) avoir eu un comportement constituant du harcèlement et un abus d'autorité à l'égard du plaignant ; (2) avoir divulgué des informations confidentielles et commercialement sensibles aux médias et (3) s'être livré à des activités extérieures non autorisées.

Dans son jugement n° UNDT/2024/056, le TFP a rejeté la demande dans son intégralité pour manque de fondement.

L'ancien membre du personnel a fait appel.

Legal Principle(s)

L'abus de pouvoir est un événement ou un ensemble d'événements indépendants qui peuvent faire l'objet d'une enquête en soi. La preuve de conséquences négatives sur les perspectives de carrière d'une personne à la suite d'un abus de pouvoir n'est pas une condition sine qua non pour attribuer la responsabilité à l'auteur de l'abus. L'abus de pouvoir est en soi un comportement interdit.

C'est la participation à une activité protégée qui conduit à l'octroi du statut de lanceur d'alerte, même si toutes les activités ultérieures entreprises par un lanceur d'alerte ne sont pas nécessairement des activités protégées. L'activité ultérieure doit être matériellement une activité protégée et être réalisée par le biais des mécanismes de signalement établis, ou en dehors de ces mécanismes lorsque les conditions légales sont remplies.

Bien que des motifs légitimes puissent constituer un facteur atténuant dans certains cas, ces motifs peuvent ne pas suffire à exclure la simple existence de harcèlement et d'abus de pouvoir, et les bonnes intentions d'un membre du personnel de mettre fin à ce qu'il estime être une injustice et de faire ce qu'il estime être juste ne lui donnent pas le droit de se livrer à toutes sortes de harcèlement et d'abus de pouvoir à l'égard d'autres membres du personnel. Le comportement du membre du personnel doit être raisonnable et proportionné aux circonstances et fondé sur des motifs objectifs.

Lorsqu'une entité est créée dans un but lucratif, les aspects liés à la génération de revenus, à la rentabilité et à la distribution de dividendes deviennent cruciaux pour l'entité, quelle que soit la raison d'être initiale de ses fondateurs, et la nature juridique de l'entité est un critère important pour déterminer si les activités entreprises dans ce cadre avaient un but social ou caritatif.

La non-rémunération est une caractéristique essentielle des activités de services sociaux et caritatifs, et l'absence de rémunération ne suffit pas à établir que l'activité elle-même est à but social ou caritatif.

Une partie ne peut pas simplement choisir de ne pas se conformer à une ordonnance de l'un des tribunaux. Le système de justice interne ne peut fonctionner efficacement si les parties décident de ne pas se conformer aux ordonnances des tribunaux et ne subissent aucune conséquence.

Outcome

Appel rejeté sur le fond

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.